Méthode douce, kézako ? Ou comment se faire un bon café pas cher

Les machines à café automatiques, c’est super. Super rapide, super café, super panel de choix… Oui, mais tout le monde n’a pas forcément les moyens d’en faire l’acquisition, voir même certains préfèrent faire leur café “à l’ancienne” pour profiter du rituel qui y est associé. Et au fond ils n’ont pas tord et ne boiront pas forcément un café moins bon. Ce sera simplement un café différent.

Les méthodes douces ont le vent en poupe depuis environ deux ans, surtout dans les métropoles où des cafés se sont spécialisés dans ce business et ne servent que des “slow coffees”. Mais d’ailleurs, la méthode douce, qu’est-ce que c’est ?

Explication de la méthode douce

Quand on parle de méthode douce, on parle en fait de méthode d’extraction douce. On retrouve sous cette appellation les extractions au filtre (V60, Chemex, et autres), à la cafetière à dépression (Hario Syphon), à l’Aeropress ou au piston (ou french press / cafetière melior / cafetière Bodum). Chaque “machine” est visible plus bas dans cet article.

Chacune de ces méthodes réalise un café différent mais avec toujours le même point commun, qui est LE point de différenciation avec la bonne vieille cafetière électrique : tout le café est mouillé, tout le café infuse, et tous les arômes ont le temps d’être extraits.

Rentrons dans le détail.

Pourquoi cet engouement pour les méthodes douces

Cette tendance correspond à un besoin de se couper d’un rythme effréné métro-boulot-dodo, en prenant le TEMPS de réaliser un BON produit. Tout comme on voit un engouement pour la cuisine, on voit un engouement pour les méthodes d’extraction douces pour le café. Cela va presque de paire.

Une soif de connaissance grandissante

Cette tendance correspond à un état de maturation du consommateur vis à vis du produit. Regardez il y a quinze ans, on buvait des cafés filtre industriels très peu qualitatifs, presque insipides.

Puis est arrivé Nespresso® qui a redonné au café ses lettres de noblesse, en proposant au consommateur un grand panel d’arômes et de provenances différentes. On aimait plus le café Grand Mère, on préférait la capsule Ristretto à la Volluto parce que le café était plus corsé.

Ensuite, le consommateur a voulu s’essayer à d’autres choses, découvrir d’autres arômes. Pour des raisons diverses et variées d’ailleurs, de coût, d’impact écologique, de consommation locale… C’est à ce moment là que le torréfacteur est revenu sur le devant de la scène. Il est le seul à pouvoir proposer des dizaines de cafés différents, des cafés de terroir avec chacun leur histoire et chacun leurs spécificités aromatiques, torréfiés sur place artisanalement par fournées de 30 à 60kg au lieu des 250 / 500kg des torréfacteurs industriels.

De consommateur à connaisseur

Aujourd’hui, on remarque que le consommateur devient un fin connaisseur qui s’intéresse au goût du café mais aussi à son terroir et son histoire. Il aime tester de nouvelles provenances, de nouveaux producteurs, pour gagner en expérience bien sûr, mais surtout pour toujours éprouver ce plaisir propre à la découverte. Le consommateur fait attention à la méthode de torréfaction car il sait qu’elle influe directement sur les arômes en tasse.

Le consommateur, VOUS, recherche un produit de qualité qui soit source de plaisir. Et pour se faire plaisir et assurer la qualité de la dernière étape (= la préparation), il n’y a pas 50 manières de faire : avoir une bonne machine ou avoir une bonne technique.

La machine n’a et n’aura malheureusement jamais le charme d’une préparation à la main d’une Chemex ou d’un Syphon, et c’est ici que l’on touche du doigt le plaisir ultime. Tout est là pour se faire plaisir et boucler la boucle, donner la touche finale : un bon terroir, une bonne variété de caféier, une bonne méthode de ceuillette, un bon séchage / lavage, un bon tri, une bonne torréfaction, une mouture fraîche, une bonne préparation et UN RITUEL.

Voilà où se trouve le plaisir ultime, et les “méthodes douces” sont parfaites pour l’atteindre. Avouez, quand vous voyez une Chemex sur la table comme en haut de cet article, ça a de la tronche et ça donne méchamment envie de boire un café.

Notons également le facteur prix. Sans ces V60, Chemex, Pistons et compagnie, si vous voulez un bon café vous êtes obligé de passer par la case machine automatique, et donc $$$. Alors qu’avec eux vous pouvez révéler tous les arômes de votre café et en profiter pleinement pour quelques dizaines d’euros à peine. Un porte filtre de V60 et des filtres coûtent une vingtaine d’euros !

Sans casser votre tirelire, vous entrez ainsi dans l’univers passionnant du café.

Les systèmes pour faire un bon café, pas cher, et avec du style

– Hario V60hario-v60

Le porte filtre présente des spirales spéciales qui permettent de maximiser la prise d’eau par la mouture de café. Le filtre est fait d’un papier spécifique, propre à Hario. Elle délivre un café filtre très aromatique et très corpulent, plus corpulent qu’une Chemex par exemple. On retrouve toute une gamme de modèles et de couleurs, mais on peut s’équiper seulement du porte-filtre et de filtres, ce qui rend l’opération extrêmement peu coûteuse (moins de 30€).

Disponible sur notre boutique en ligne : Kit Hario V60 1-4 tasses.

– Chemexchemex

Disponible en différents formats, elle fonctionne avec des filtres épais qui lui permettent de délivrer un café très aromatique, doux et rond, en laissant de côté l’amertume. Son design est également très séduisant, c’est une cafetière filtre que l’on peut sans soucis poser sur la table lors d’un repas en famille ou entre amis. De 35 à 50€ selon la contenance + les filtres à environ 10€ les 100.

Disponible sur notre boutique en ligne : Cafetières Chemex.

– Hario Syphon (cafetière à dépression)hario-syphon

C’est la cafetière “spectacle”, à la méthode de préparation et au design impressionnants. Le principe est simple : l’eau est chauffée dans la boule du bas par un bruleur (à alcool ou à gaz), elle se transforme en vapeur et les molécules d’eau à l’état de vapeur prenant plus de volume que les molécules d’eau à l’état liquide, l’eau est “poussée” à travers le tube menant à la tulipe. Une fois que toute l’eau est remontée, on fait son infusion, puis on enlève la source de chaleur, ceci provoquant l’effet inverse au niveau de l’état de l’eau (gazeux > liquide) et donc la fameuse dépression. La préparation du café est ici un vrai plaisir ! Niveau boisson, on aura un café doux et gourmand par une sucrosité supérieure à toutes les autres méthodes d’extraction. De 50 à 100€ en fonction du modèle, tout compris.

– Pistonpiston

Il s’agit de la cafetière de nos parents ou grands-parents, celle que l’on a forcément vu sur un coin de table un dimanche après-midi de repas interminable ! Son grand avantage tient à sa facilité d’utilisation : on met le café et l’eau, on attends, et on presse. Les cafetières à piston réalisent un café mi-filtre mi-expresso, très aromatique mais aussi assez corsés. Une cafetière parfaite pour s’initier à l’art du bon café lorsque l’on aime les cafés puissants. D’environ 15€ à plus de 100€ en fonction de la contenance, du modèle, des matériaux…

– Aeropressaeropress

Un must-have lorsque l’on voyage ou lorsque l’on fait des cafés solo / duo à la maison. Il s’agit d’une méthode d’extraction développée par une entreprise de la Silicon Valley en 2005, qui développe en 30 secondes un café d’une très grande complexité aromatique avec l’intensité proche d’un expresso et une acidité un peu plus présente qu’avec un filtre (le pH est 1/5è de fois plus important). Entre 30 et 40€ selon la boutique.

Nous avons toute la gamme Aeropress et ses consommables sur notre boutique en ligne.

Et vous, vous en pensez quoi des méthodes douces ? Laissez-nous vos avis ci-dessous ou sur Facebook !

 

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